EDITEUR : DELCOURT
COLLECTION : Velvet
DATE DE PARUTION : Octobre 2014
NOMBRE DE PAGES : 128
PRIX A SA SORTIE : 16,95 €
Scenaristes : BRUBAKER Ed
Dessinateurs : EPTING Steve
Coloristes : BREITWEISER Elizabeth
Résumé : Velvet est l'assistante du Directeur d'une agence de renseignements. Officiellement du moins. Lorsque le plus grand agent secret du monde est tué en mission, elle se trouve engluée dans un imbroglio de mystères et de meurtres. Envoyée sur le terrain, dans un milieu qu'elle avait abandonné, son propre passé lui revient alors en pleine figure. Heureusement pour elle, elle n'a rien perdu de ses talents.

Velvet n°1 : Avant le crépuscule
Auteur : Farid Belala - [05/11/2014]

Mené tambour battant par un duo d’artistes qu’on ne présente plus, ce premier tome, qui contient les cinq premiers épisodes édités chez Image d'octobre 2013 à mai 2014, prends résolument le parti d’un comics d’espionnage et mêlent savamment les recettes du film noir dans une ambiance de guerre froide et de 007.
La secrétaire du directeur d’ARC 7, une agence d’espionnage des plus secrète n’est pas ce qu’elle parait être. Comme elle le dit elle-même, ce boulot n’est qu’une compensation. Suite à la mort de l’agent X-14, le meilleur espion du monde au cours d'une mission à Paris, Velvet Templeton est chargé de faire remonter les informations au directeur. Sa mémoire quasi photographique, lui permet de mettre en évidence des détails qui passent inaperçus aux yeux des autre agents. Flairant une conspiration qui se met en place, elle décide de faire sa propre enquête. De ce fait elle devient la cible d’un complot dont elle ne rechapera qu’en redevenant l’agent de terrain qu’elle avait cessé d’être depuis longtemps. En remontant le parcours de l’agent X-14, elle se rends rapidement compte que c’est son passé qu’elle redécouvre.

Mené tambour battant par un duo d’artistes qu’on ne présente plus, ce premier tome, qui contient les cinq premiers épisodes édités chez Image d'octobre 2013 à mai 2014, prends résolument le parti d’un comics d’espionnage et mêlent savamment les recettes du film noir dans une ambiance de guerre froide et de 007. Brubaker malaxe avec génie les deux genres aidés en cela par un graphisme à la fois très réaliste et sombre d’un Steve Epting au sommet de son art. Cette ambiance ne serait pas aussi réaliste sans le travail d’Elisabeth Breitweiser à la couleur. Elle participe à donner cette aura James Bondienne au comics. Brubaker dit qu’il voulait transposer le travail qu’il avait fait sur Captain America au service d’un comics non super-héroïque et Velvet ne dépareille pas d’une Veuve noire avec l’expérience en plus.

Voilà plus de quinze ans que le scénariste a débuté sa carrière. D’abord auprès de petits éditeurs, il ne tarde pas à s’engager avec la Distinguée Concurrence (DC Comics), chez Vertigo. C’est là d’ailleurs qu’il fera la connaissance de Sean Philips avec qui il entamera une collaboration fructueuse par la suite. D’abord sur Sleepers en 2002, il retrouvera longtemps après son compère chez Icons, le label Marvel sur Criminal et Incognito, aussi publié chez les éditions Delcourt. Pour ce travail, ils seront récompensé par l’Eisner Award de la meilleure nouvelle série. Ce n’est la que le début d’une collaboration étroite puisqu’ils se retrouveront rapidement sur Fatals pour l’éditeur Image comics cette fois-ci, toujours publié chez Delcourt en France.

Brubeker a été consacré meilleur scénariste en 2007 (Daredevil, Captain America, Criminal), 2008 (Captain America, Criminal, Daredevil and Immortal Iron Fist) et 2010 (Captain America, Criminal, Daredevil, The Marvels Project, Incognito). Chez Marvel on l’aura surtout connu sur son run sur Captain America, Daredevil, Uncanny X-Men, Winter Soldier ou encore Immortal Ironfist. L’auteur de Velvet aura réussi, outre le fait de remettre le vengeur étoilé au centre de l’univers Marvel, de faire vivre sa série pendant plus d’un an sans son personnage principal, mort suite aux événements Civil War. Il faut aussi signaler que le second film Captain America, le soldat de l’hiver est basé sur un arc développé par Ed Brubeker : le Soldat de l’hiver.

Steve Epting sera de l’aventure Captain America au coté de Brubaker, et cela fera sa renommé. Avant cela, il débute sa carrière chez First comics sur Nexus, Dreadstar ou encore Whisper. A la cessation d’activité de First, Epting trouve du travail chez Marvel en 1991. Il dessinera d’abord les vengeurs avant de faire un passage sur Uncanny X-men et X-Factor. En 1999 il quitte la firme aux idées pour DC Comics. Il s’attellera aux destinées de l’homme d’acier (Superman) et du souverain d’Atlantis (Aquaman) notamment auprès de Dan Jurgens. Leur run sur Aquaman débute au n° 63 jusqu’au n° 74.
Après deux ans chez DC, il fait un retour éclaire chez Marvel, sur Avengers, avant de partir chez le nouvel arrivant CrossGen. Pour l’éditeur indépendant il oeuvra avec Mark Waid sur Crux, un comics d’aventure fantasy durant 25 épisodes puis migrera sur El Cazador avec Chuck Dixon, un récit historique mettant en scène une femme pirate. La nouvelle série s’arrêtera au bout de 6 numéros suite à la faillite de CrossGen.
En 2004 L’artiste fait un retour chez Marvel, sur le label Ultimate. Il sera l’un des artistes de Ultimate Nightmare, une minie série en 5 numéro avec Warren Ellis dont il dessinera le numéro 3. Début 2005 avec Ed Brubaker ils relance Captain America. Ils seront les auteurs qui feront assassiner le vengeurs étoilé à l’issue de Civil War et c’est aussi eux qui ramèneront à la vie son partenaire des années quarante, Bucky sous les traits du soldat de l’hiver. Durant 2009 et 2010 les deux homme travaillent sur The Marvel Project, une minie série en huit numéros qui met en scène les héros de Timely / Marvel des années quarante comme Namor, Angel, la première Torche humaine et bien sur Bucky et Captain America. Suivra un passage sur Fantastic Four auprès de Jonathan Hickman sur un run qui verra notamment la mort de Johnny Storm.