EDITEUR : URBAN COMICS (Librairie)
COLLECTION : DC Deluxe
DATE DE PARUTION : Mars 2014
NOMBRE DE PAGES : 72
PRIX A SA SORTIE : 13,00 €
Scénario: Moore Alan – Dessin: Bolland Brian
Le Joker s’est à nouveau échappé de l’asile d’Arkham. Il a cette fois pour objectif de prouver la capacité de n’importe quel être humain de sombrer dans la folie après un traumatisme. Pour sa démonstration, il capture le commissaire GORDON et le soumet aux pires tortures que l’on puisse imaginer, à commencer par s’attaquer à sa chère fille, Barbara Gordon.
– Contenu : Batman — The Killing Joke Deluxe Edition
Batman - Killing Joke
Auteur : Farid Belala - [10/09/2014]
Cela fait longtemps que je n’ai pas relu cette œuvre. Je crois me souvenir que c’est dans la collection «Les chroniques de Batman» que je l’ai lu pour la première fois. J’ai bien acheté la première version DC en prestige format à sa sortie, mais je ne maitrisait pas suffisamment la langue de Shakespeare pour l’apprécier à sa juste valeur.
Je me rappelle que je n’ai pas été aussi enthousiaste que le furent les gens autour de moi. Le dessin de Brian Bolland que j’admire beaucoup ne m’a pas laissé indifférent, comme ce fut aussi le cas sur Camelot 3000 ou encore sur Judge Dredd. Certe la rencontre des trois protagonistes, Moore, Bolland et Batman, de l’œuvre m’a bercé d’espoir mais je ne fut pas aussi emballé après la lecture comme ce fut le cas avec Watchmen , Dark Knight, Daredevil renaissance ou encore Batman year one.
Pourtant après Watchmen je suis devenu un inconditionnel d’Alan Moore. C’est en tout cas la réaction que j’ai ressenti à la premère lecture et avant d’entamer la seconde lecture plus de vingt ans après, je me demandait si mon avis, les années aidant, aller pencher de l’autre coté cette fois ci. Et bien il n’en est rien. Je suis toujours aussi emballé par le dessin de Bolland, surtout avec cette version ré-colorisée par l’artiste lui-même, mais le scénario, sans me déplaire, ne m’emballe toujours pas plus que ça.
Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est mauvais, mais juste que ça n’a pas provoqué en moi le choc que j’ai ressenti en lisant les œuvres citées plus haut. Pourtant tous les ingrédients sont là. Batman, un de mes personnage préféré. Alan Moore, un des mes auteurs préféré depuis Watchmen. Et bien sur Brian Bolland que je pense que sans lui cet album serait passé inaperçu. Je n’ignore pas que ce point de vue va à l’encontre de l’avis général, mais aux dires de Bolland, Moore lui-même ne porte pas le comics dans son cœur et est rarement cité parmi ses grands travaux.
Peut-être que Moore n’a pas apprécié les retouches apporté par DC qui jugeait la violence trop crue, voir insupportable. Le point fort de l’œuvre, reste pour moi le découpage de l’histoire. Bolland nous raconte sans mot dire. Les ombres et les reflets des personnages haussent le niveau de la narration à un niveau rarement égalé. Morre et Bolland font cause commune pour laisser parler les émotions avec le minimum de dialogues. Tout est dans les expressions.
Batman, convaincu que ses duels incessants avec le Joker vont finir par provoquer la mort de l'un ou de l'autre, se rend à l'asile d'Arkham pour proposer une trêve à son vieil ennemi. Mais une fois de plus, le Joker s'est évadé ! Plus tard, il kidnappe le commissaire Gordon et tire sur sa fille Barbara. Celle-ci ne décédera pas, mais elle restera paralysée à vie.
Le Joker veut rendre fou le commissaire, pour prouver à Batman qu'il suffit parfois d'une seule très mauvaise journée dans la vie d'un homme bon pour qu'il bascule dans la folie et le crime.
C'est en effet ce qui est arrivé, des années auparavant, à un comique raté qui voulait devenir riche pour nourrir sa femme et son futur bébé, et qu'une très, très, très mauvaise journée transforma définitivement en tueur psychopathe au visage de clown toujours souriant…